En quoi consiste le traitement ?
De façon générale :
Vous recevrez un traitement adapté à votre cas. Ce traitement sera différent si la tumeur est localisée ou non. Il tiendra compte de votre âge et de vos maladies associées. Les décisions de traitement sont toujours retenues en réunion de concertation pluridisciplinaire à laquelle participe l’ensemble des spécialistes concernés par le cancer du poumon.
Dans tous les cas, il est important de stopper votre consommation de tabac et de cannabis.
Si vous devez être opéré(e), continuer de fumer augmente le risque de complications post-opératoires. Par ailleurs, l'arrêt du tabac permet de diminuer le risque d'avoir un deuxième cancer du poumon, un autre cancer lié au tabac (larynx, vessie…), d'autres maladies pulmonaires comme l'emphysème, ou des maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, artérite, …).
Une consultation de tabacologie est disponible à l’HEGP. Parlez-en avec votre médecin radiothérapeute .
- Les cancers non à petites cellules :
- dans les formes localisées, le traitement de référence est la chirurgie éventuellement précédée et/ou suivie d’une chimiothérapie, et/ou d’une immunothérapie dans le cadre d’essais thérapeutiques. Le geste chirurgical retire habituellement un ou 2 lobes, voire tout le poumon et les ganglions attenants. Si votre état de santé contre-indique la chirurgie, en l’absence de ganglions atteints, un traitement par radiothérapie en conditions stéréotaxiques peut vous être proposé .
- Dans les formes dites « localement avancées », le traitement de référence est la combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie successives ou concomitantes, éventuellement suivie d’une immunothérapie.
- En présence de métastases, le traitement repose avant tout sur la chimiothérapie éventuellement couplée à l’immunothérapie. En cas de présence de mutations activatrices, un traitement par thérapie ciblée vous sera proposé. Certaines métastases peuvent être traitées par radiothérapie.
- Les cancers à petites cellules :
- Dans les formes localisées au thorax, le traitement de référence est la combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie thoracique concomitantes.
- En présence de métastases, le traitement repose avant tout sur la chimiothérapie couplée à l’immunothérapie. Certaines métastases peuvent être traitées par radiothérapie.
- A l’issue, peut être proposée une radiothérapie cérébrale préventive des métastases cérébrales (irradiation prophylactique cérébrale)
Quelques précisions concernant la radiothérapie thoracique :
Elle fait appel à une technique de radiothérapie conformationnelle 3D avec modulation d’intensité de type Arcthérapie volumétrique (Rapidarc) avec irradiation guidée par l’image (IGRT). Dans certains cas, cette radiothérapie peut être réalisée en blocage inspiratoire (radiothérapie asservie à la respiration).
Lors de la première consultation, le médecin oncologue radiothérapeute vous explique le principe du traitement, sa durée, le rythme des séances et les effets indésirables possibles.
Plusieurs étapes préalables au traitement proprement dit sont nécessaires à la réalisation de celui-ci : choix de la position de traitement, contention de maintien, scanner de repérage avec enregistrement de votre respiration, vérification sous la machine de traitement.
Tous ces points techniques sont détaillés dans la rubrique «Traitement des cancers/radiothérapie/préparation du traitement » du site.
Votre temps de présence dans le service de radiothérapie à chaque séance est de l'ordre d'une demi-heure.
Le plus souvent, le traitement comporte une séance par jour, 5 séances par semaine. Le nombre habituel de séances est de 33 séances. Bien entendu, la dose de radiothérapie et le nombre de séances est adapté à chaque cas.
Cas particulier des petites tumeurs localisées : Lorsque la chirurgie n’est pas possible, un e radiothérapie en conditions stéréotaxiques peut vous être proposée. A l’HEGP, elle est réalisée habituellement parle un accélérateur robotisé appelé Cyberknife, et comprend entre 3 et 8 séances avec un temps de présence à chaque séance de l'ordre de 30 à 60 minutes. Cette technique est accessible aux patients sous oxygénothérapie.
Quelques précisions concernant la chimiothérapie concomitante à la radiothérapie (radiochimiothérapie) :
L'administration d'une chimiothérapie de façon concomitante à la radiothérapie peut être décidée par votre oncologue radiothérapeute selon la taille de la tumeur et/ou la présence de ganglions tumoraux. Cependant, certaines conditions de santé peuvent constituer une contre-indication à l'administration de cette chimiothérapie : âge avancé, trop grande fatigue, atteinte cardiaque ou rénale…
Les médicaments choisis sont dits radio sensibilisants et ont pour but d’augmenter l'efficacité de la radiothérapie et de limiter le risque de développement de métastases. Ils sont adaptés au type de cancer : non à petites cellules ou petites cellules.
Les plus fréquemment utilisés sont les sels de platine (cisplatine ou carboplatine), le paclitaxel (Taxol), le pemetrexed (Alimta), et l’étoposide (pour les cancers à petites cellules). Ils sont administrés par voie intraveineuse en perfusion, en hôpital de jour de cancérologie situé rez-de-chaussée porte 28 ou en hospitalisation de semaine 4ème étage ascenseur A. Un bilan sanguin devra être effectué 48 h avant l’administration de la chimiothérapie de chaque série. Un suivi infirmier et médical avant chaque série est systématique.