Un cancer ou tumeur maligne se caractérise par le développement anarchique et ininterrompu de cellules anormales (cellules cancéreuses) au sein d’un organe Ce sont des cellules qui deviennent totalement indisciplinées, à la suite d’une altération de leur patrimoine génétique (ADN). Cette altération intime de la cellule constitue la base même de tous les cancers. La cellule se multiplie sans cesse et cette prolifération cellulaire aboutit à la formation d'une tumeur (tumeur primitive) qui, en se développant, détruit les cellules normales avoisinantes.
Evolution naturelle
Des cellules cancéreuses peuvent se " détacher " de la tumeur primitive, migrer par le sang ou la lymphe dans une autre partie du corps, en premier lieu dans les ganglions de drainage de l’organe (adénopathies) puis s'installer dans un autre organe (foie, poumons, os, cerveau…) pour créer une nouvelle tumeur appelée métastase. Si cette prolifération cellulaire n'est pas contrôlée, le cancer se généralise alors plus ou moins rapidement.
Certains cancers ont tendance à se développer de préférence dans l’organe où ils ont pris naissance (glioblastome) ou dans les ganglions adjacents (cancers ORL) alors que d’autres formeront précocement des métastases (cancers bronchiques à petites cellules). Les organes les plus souvent atteints par des métastases sont les os, les poumons, le foie et le cerveau. La localisation des métastases dépend également de la nature du cancer. Certains cancers (prostate, sein, rein) donnent plus volontiers des métastases osseuses, d’autres des métastases hépatiques (colon, rectum) ou cérébrales (poumon, mélanome).
La métastase n’est pas un autre cancer, mais le cancer initial qui s'est propagé. Par exemple, une métastase d'un cancer du sein installée sur un poumon est une tumeur constituée de cellules de sein ; ce n'est pas un cancer du poumon. Le traitement devra être celui d’un cancer du sein et non celui d’un cancer du poumon.
Tous les cancers n'ont pas la même évolution. L’évolution dépend de l'organe dans le lequel le cancer prend naissance, du type cellulaire qui le compose, de ses caractéristiques biologiques. Elle peut aussi être influencée par le patient lui-même (déficit immunitaire) et bien entendu stoppée par le traitement.
Lors de leur présentation initiale, environ 30% des cancers sont d'emblée métastatiques et le plus souvent incurables pour l'instant. Leur traitement repose principalement sur la chimiothérapie, les thérapies ciblées et l’immunothérapie. Pour les tumeurs localisées, le traitement réalisé à visée curative, repose en premier lieu sur la chirurgie et la radiothérapie. D’autres traitements peuvent y être associés avant (traitements néoadjuvants), pendant (concomitants) ou après (adjuvants) le traitement local pour améliorer les résultats de survie.
Quels sont les facteurs de risque de cancer ?
Certains facteurs de risque, dits « internes », sont liés à notre âge ou à notre histoire familiale. En effet, même si des cancers peuvent apparaître à tout âge, ils sont plus fréquents au fur et à mesure que nous vieillissons. Cela est dû au cumul des agressions subies par les cellules et, probablement, à une moindre efficacité des mécanismes de réparation de l'ADN. Toutefois, certaines personnes présentent un risque plus important de développer un cancer en raison d’une prédisposition héréditaire. Elles portent certaines mutations dans un ou plusieurs de leurs gènes (exemple des gènes BRCA dans les cancers du sein).
D'autres facteurs de risque, dits « externes », sont liés à nos comportements ou à notre environnement. Parfois sous-estimés, ils sont pourtant responsables de plus de cas de cancers que ceux générés par l'âge ou l'hérédité. On estime ainsi que 4 cancers sur 10 pourraient être prévenus.
Les 2 principaux facteurs de risque sont le tabac et l’alcool qui serait à eux seuls à l'origine de 19% et 8% des cancers respectivement. Les autres facteurs retrouvés sont l’obésité, une alimentation pauvre en fibres et/ou riche en graisses saturées, un manque d’activité physique, l’exposition à certains virus (papillomas virus, virus d’Epstein-Barr, VIH), l’exposition aux ultra-violets, certaines expositions professionnelles (amiante, bois, hydrocarbures …) et aux particules fines, certains traitements hormonaux et des antécédents de radiothérapie.
Le cancer n'est pas contagieux.
Il n’existe pas un mais une multitude de types de cancers. Chaque cas est spécifique :il faut donc éviter toute assimilation à d'autres cas dont vous pouvez avoir connaissance.