Fréquence et facteurs de risque.
Les cancers ORL représentent 12% des cancers de l’homme et 2% des cancers de la femme .Comme pour les cancers du poumon la fréquence chez la femme est actuellement en cours d’augmentation.
Dans 9 cas sur 10, ces cancers sont liés à une exposition au tabac et à l’alcool. L’arrêt du tabac et de l’alcool diminue le risque de cancer ORL.
Ils atteignent : la bouche, les amygdales, le pharynx et le larynx.
Cependant, depuis quelques années sont apparus des cancers viro induits au virus HPV comme pour le cancer du col de l utérus. Ils sont fréquents au niveau de l ‘amygdale (60% des cancers de l amygdale). Ils sont de bon pronostic. Une consultation spécialisée pour les cancers induits par ces virus pourra vous être proposée par votre médecin radiothérapeute.
Plus rares sont les cancers du nasopharynx ou cavum (en arrière du nez), ils sont à part, ne sont pas liés au tabac et à l’alcool mais à une exposition à un virus (Epstein barr). Leurs manifestations et leur traitement sont différents.
Plus rares également les cancers des sinus de la face dont certains ont une origine professionnelle : exposition aux poussières de bois .
Qu’est ce qu un cancer ORL ?
Ceux sont des tumeurs qui se développent à partir de la muqueuse. Elles peuvent être précédées par une lésion précancéreuse : dysplasie.
Ce sont le plus souvent des carcinomes épidermoide. Ils ont une évolution essentiellement locale. Ils peuvent atteindre les ganglions du cou, c’est parfois la constatation d’un ganglion augmenté de volume qui fait découvrir le cancer. Ils donnent rarement des métastases à distance sauf pour le cavum .
Quels sont les symptômes des cancers ORL ?
Ils sont variables et peuvent faire évoquer une infection mais leur persistance malgré le traitement de l’infection doit conduire à consulter un ORL. Un cancer peut se manifester par une douleur, une difficulté pour avaler, une modification de la voix, une gène pour respirer, un saignement au niveau de la bouche, une augmentation de volume d’un ganglion cervical. Une obstruction ou un saignement nasal, une otite traînante peuvent faire découvrir un cancer du cavum.
Il est préférable de consulter au moindre signe suspect car les traitements adaptés aux petites tumeurs posent moins de problèmes que les traitements des tumeurs plus évoluées.
Comment fait-on le diagnostic ?
La tumeur est vue par l’ORL lors de l’examen clinique. L’examen endoscopique permet de préciser l’atteinte muqueuse et de faire une biopsie. C’est l’examen au microscope du fragment biopsié qui apporte le diagnostic de carcinome épidermoïde. Un scanner et ou une IRM visualisent l’extension de voisinage. Un bilan pulmonaire est nécessaire ( scanner thoracique ) à la recherche de localisations secondaires ou d’une lésion pulmonaire primitive, puisque les cancers pulmonaires sont comme les cancers ORL favorisés par le tabac. Une fibroscopie bronchique peut être demandée. Dans certains cas un TEP scann peut être nécessaire.
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