Quels sont les effets indésirables en cours de radiothérapie ?

Pendant le traitement, une consultation hebdomadaire avec votre oncologue radiothérapeute est systématique. Elle peut être plus fréquente si votre état de santé le nécessite. Les effets indésirables possibles dépendent de la dose de radiothérapie administrée, de l'étendue de la zone traitée et de l'administration simultanée de chimiothérapie. Ces effets indésirables cessent en quelques jours à l'aide du traitement symptomatique prescrit par votre oncologue radiothérapeute. Les séances de radiothérapie sont exceptionnellement suspendues en raison d'une mauvaise tolérance. N'hésitez pas à signaler à l'équipe de radiothérapie les divers symptômes dont vous souffrez pour être soulagé(e) le plus rapidement possible. 

Les principaux effets indésirables sont les suivants :

  • La fatigue : Elle est fréquente, liée autant aux déplacements quotidiens qu'au traitement lui-même. Il importe que vous vous octroyiez des périodes de repos ou de sieste dans la journée si vous en ressentez le besoin.
  • Les troubles du transit intestinal : Ce sont les effets indésirables les plus fréquents. Ils se manifestent par des diarrhées parfois glaireuses, des faux besoins et des douleurs coliques. Ces symptômes apparaissant vers la troisième semaine de traitement. Si vous prenez des laxatifs, ceux-ci doivent être arrêtés. Un suivi par une diététicienne vous sera proposé et un régime pauvre en fibres, sans lactose ainsi que des apports en eau suffisants vous seront conseillés (fiche sur le régime alimentaire en cours de radiothérapie). Des pansements digestifs (type SmectaR) et des ralentisseurs du transit (ImodiumR, tiorfanR …) vous seront prescrits. Une apparition ou une majoration des hémorroïdes est possible. Ces troubles digestifs disparaissent habituellement dans le mois suivant la fin de la radiothérapie.
  • Voir la fiche sur le régime alimentaire en cours de radiothérapie
  • Les troubles urinaires : à type de brûlures à la miction, envies fréquentes d'uriner. Malgré la fréquence des mictions, il importe de boire beaucoup pour éviter le risque d'infection urinaire. Un examen des urines peut vous être prescrit par votre médecin.
  • L'irritation de la peau : En fin de traitement, votre peau peut devenir rouge et sensible, comme lors d'un coup de soleil, principalement au niveau de l'aine et du pli inter-fessier, parfois au niveau de la vulve si le vagin doit être traité en totalité. Cette irritation peut s'accompagner de démangeaisons, voire de sensation de brûlure. La pilosité pubienne peut être diminuée (fiche conseils Pelvis-femme ).

Les effets de la chimiothérapie concomitante : 

  • Nausées, vomissements, perte de l’appétit, mauvais goût dans la bouche. Des médicaments antiémétiques (contre les nausées) et des conseils diététiques vous seront systématiquement prescrits lors de votre venue en hôpital de jour car il importe de maintenir votre poids.
  • Picotements des extrémités (paresthésies) ; rarement une baisse de l’audition.
  • Altération de la fonction rénale. Il importe de de boire au moins 1,5 litre d’eau par jour.
  • Diminution des globules sanguins (globules blancs, hémoglobine et plaquettes) devant vous faire surveiller votre température quotidiennement. Surveillés par un bilan sanguin hebdomadaire

Y a t'il des effets indésirables à long terme ?

Les éventuelles complications tardives de la radiothérapie pelvienne et de la curiethérapie gynécologique sont à présent devenues rares grâce aux progrès techniques. Néanmoins certains effets peuvent tout de même survenir :

  • La ménopause : elle est systématique chez la femme non ménopausée traitée par radiothérapie pelvienne en raison de l'irradiation des ovaires (ou parce que les ovaires ont été retirés lors de la chirurgie). Chez les femmes de moins de 40 ans ayant une tumeur limitée, une transposition ovarienne peut être discutée (les ovaires sont placés en dehors de la zone traitée par radiothérapie lors d'une intervention chirurgicale simple). La préservation d’ovocytes est possible mais non recommandée actuellement, la grossesse pour autrui étant interdite en France. Parlez-en avec votre gynécologue et éventuellement avec le médecin spécialiste de la fertilité. Un traitement hormonal de la ménopause peut vous être proposé en fonction du type de votre cancer (cancer épidermoïde).
  • La sécheresse vaginale et les perturbations de la vie sexuelle : Les rapports sexuels ne sont contre-indiqués après traitement d’un cancer col de l’utérus. Vous pouvez retrouver rapidement une vie sexuelle harmonieuse. Cependant, la sécheresse vaginale est fréquente. Des traitements existent (gels locaux, dilatateurs vaginaux, laser…).  N'hésitez pas à en parler à votre oncologue radiothérapeute et à votre gynécologue.
  • Les troubles digestifs persistants : il s'agit essentiellement de diarrhée, ou d'alternance de diarrhée et de constipation associées à des douleurs coliques; exceptionnellement des saignements rectaux.
  • Les troubles urinaires persistants, à type de cystite parfois avec saignements sont exceptionnels.