Quels sont les effets secondaires qui peuvent survenir pendant la radiothérapie ?

La fatigue : Elle est fréquente, liée autant aux déplacements quotidiens qu'au traitement lui-même. Il importe que vous vous octroyiez des périodes de repos ou de sieste dans la journée si vous en ressentez le besoin.

L'irritation de la peau : C’est l’effet indésirable le plus fréquent et le plus gênant. L’irritation est située exclusivement au niveau de la zone traitée (sein, notamment dans le pli sous le sein ; et le cas échéant au niveau de l’aisselle et au-dessus de la clavicule). Cette irritation peut s'accompagner de rougeurs,  démangeaisons, de suintements, de sensation de brûlure et d’un gonflement du sein. Dans certains cas (peaux mates), les rougeurs sont remplacées par un aspect plus pigmenté, comme un « bronzage ». Des conseils d’hygiène et des soins locaux vous seront prescrits par votre oncologue radiothérapeute . La pilosité axillaire peut être diminuée.

Une gêne pour avaler, en règle discrète et uniquement en cas de traitement des ganglions sus-claviculaires et de la portion interne du sein (chaine mammaire interne).

Une raideur de l'épaule pour lesquelles des séances de kinésithérapie vous seront prescrite

L’ensemble de ces effets indésirables disparaissent habituellement dans le mois suivant la fin de la radiothérapie.

 

Y-a-t’il des effets indésirables à long terme ?

Les éventuelles complications tardives de la radiothérapie sont à présent devenues rares grâce aux progrès techniques. Néanmoins certains effets peuvent tout de même survenir :

La fibrose du sein : La zone opératoire voire l’ensemble du sein durcit et se rétracte, altérant définitivement l’aspect esthétique du sein. Elle peut parfois occasionner des douleurs ou s’associer à un aspect de couperose (télangiectasies) de la peau. Une chirurgie plastique radicale pourra être discutée.

Des douleurs costales à la partie inférieure du sein

Un lymphœdème du membre supérieur : C’est un gonflement provoqué par le ralentissement de la circulation de la lymphe qui s’accumule dans la peau du bras du côté opéré et peut entraîner une augmentation du volume du membre supérieur (gros bras. On parle de lymphœdème pour une différence de plus de 2 cm entre les diamètres des 2 bras. Le risque est majoré après association d’un curage axillaire à la radiothérapie. Son apparition, quoique de plus en plus rare, peut être tardive (plusieurs années). Une prise en charge dans un centre de lymphologie vous sera conseillé.

Des troubles pulmonaires, peu fréquents, caractérisés par une fièvre modérée, une toux sèche persistante, un essoufflement et parfois des douleurs thoraciques. Cet effet, appelé pneumopathie organisée, peut se produire de quelques semaines à plusieurs mois après la radiothérapie et régresse en quelques semaines avec un traitement à base de corticoïdes oraux. Cette pneumopathie est à distinguer des images pulmonaires radiologiques sans conséquence clinique très fréquemment visualisées sur les scanners de contrôle.

Des troubles cardiaques peuvent survenir si la dose reçue par une partie du cœur (en particulier lors du traitement du sein gauche) dépasse un certain seuil. Cet effet est toutefois très rare dans la mesure où le plan de traitement fait en sorte que la dose reçue soit inférieure à ce seuil. C’est tout l’intérêt du scanner de dosimétrie, permettant de repérer votre cœur et de le protéger.

Une plexite radique : Observée après radiothérapie de l’aisselle, se manifestant par des douleurs intenses puis des troubles de la sensibilité et enfin de la motricité du membre supérieur du côté traité, c’est une complication devenue exceptionnelle avec les techniques moderne de radiothérapie.

 

Quels sont les mesures et les précautions à prendre pendant le traitement ?

A éviter :

  •     Les bains afin de ne pas effacer les marques de repositionnement.
  •     La piscine est à éviter pendant le traitement mais reste conseillée après le traitement.
  •     L'exposition du buste au soleil.
  •     Les produits cosmétiques sur la zone traitée pendant le traitement L'aisselle : ni déodorant, ni épilation. Pas de lait ou d'eau de toilette.
  •     Les prélèvements de sang et la prise de la tension artérielle du côté traité en cas de curage axillaire.

A faire :

  •     On doit privilégier les douches quotidiennes avec une eau tiède et un savon surgras ou un pain dermatologique et sécher sans frotter.
  •     Porter un soutien-gorge en coton sans armature.
  •     Choisir des vêtements amples confortables en coton ou en fibres naturelles.
  •     Soigner attentivement les petites blessures du côté traité en cas de curage axillaire.

 

Comment se passe la surveillance pendant le traitement ?

Durant toute la période de traitement, vous aurez une consultation hebdomadaire avec votre médecin qui s'assurera du bon déroulement du traitement et évaluera les effets secondaires et la tolérance du traitement.
De plus, l'équipe des techniciens est à votre écoute afin de répondre aux questions que vous vous posez.