Le traitement comporte 4 à 5 séances par semaine pendant habituellement 5 à 7 semaines.
Chaque séance dure 15 minutes en moyenne, la durée étant fonction de la technique utilisée. Les séances ne sont pas douloureuses. La même dose est délivrée à chaque séance.
Un nouveau scanner et un nouveau masque sont parfois nécessaires, notamment si vous avez perdu du poids.
Pendant le traitement il est indispensable que vous soyez vu en consultation un fois par semaine car des effets secondaires peuvent survenir, ils sont d’autant plus forts qu’une chimiothérapie est associée car elle potentialise l’action des rayons.
Les effets ne touchent que vous, il n’y a aucun risque pour les personnes qui vous entourent.
L'irritation de la peau
A partir de la 3 ème semaine des rougeurs peuvent apparaître ( coup de soleil) ; Le médecin vous prescrira une crème. N’appliquer aucune crème sans lui en parler, il est important que l’application de la crème ne soit pas faite juste avant la séance, car un effet inverse pourrait être observé. Une hydratation de la peau par plaques hydratantes ou crème pourra vous être conseillée. Les patients devront de préférence se raser au rasoir électrique, il est moins irritant que le rasoir à main. Il ne faut pas utiliser dans la région irradiée un produit à base d’alcool. Il ne faut pas s’exposer au soleil pendant et après le traitement.
En cas d’ administration simultanée d’un traitement ciblé contre les récepteurs des facteurs de croissance situés à la surface des cellules tumorales, il y a des lésions cutanées spécifiques pouvant être intenses dans le volume irradié(rougeurs et fissures) mais également présentes en dehors de la zone traitée : boutons d’acnée, desquamation, ulcération, fissures de la pulpe des doigts. Un traitement préventif vous sera proposé dès le début du traitement.
En savoir plus sur les chimiothérapies et les thérapies ciblées administrées durant la radiothérapie
L'irritation des muqueuses
De même que la radiothérapie induit une inflammation sur la peau, elle induit une inflammation sur les muqueuses. L’inconfort occasionné est d’autant plus gênant que le volume de muqueuse irradié est important, et qu’il y a une chimiothérapie en même temps que l’irradiation. Les effets sont donc variables.
Vous pouvez ressentir une simple gêne douloureuse pour avaler, une modification du goût des aliments, une sècheresse de la bouche en rapport avec l’irradiation des glandes salivaires.
Si une gène importante pour avaler est prévisible ,la mise en place d une sonde de gastrostomie par voie radiologique vous sera proposée avant le début du traitement afin de prévenir une perte de poids importante et ses conséquences sur l’ état général.
Lors de la consultation hebdomadaire le radiothérapeute vous prescrira des bains de bouche, des antalgiques, des anti-inflammatoires, d’éventuels traitements adaptés à une surinfection des muqueuses (aphtes). Il surveillera votre poids. Des compléments alimentaires peuvent être utiles, ainsi qu’une consultation avec la diététicienne. Si les problèmes d‘alimentation s’aggravaient entre deux consultations n’hésitez pas à en parler aux manipulatrices, vous serez alors revu en consultation et le médecin adaptera le traitement aux nouvelles constatations afin d’éviter que vous perdiez du poids. Les manifestations muqueuses régressent progressivement dans les semaines qui suivent la fin du traitement, seule peut persister la sécheresse de la bouche. La reprise du poids est souvent très lente : plusieurs mois.
Si le larynx est irradié, vous pouvez observer une modification de votre voix à partir de la 4 ème semaine de traitement, elle est en rapport encore avec le traitement et non avec la tumeur, elle est transitoire et régressera progressivement après la fin du traitement. En fonction de son intensité le médecin vous prescrira ou non des anti-inflammatoires.
Il faut éviter tout ce qui peut créer une irritation supplémentaire au niveau des muqueuses : le tabac et l’alcool. Ceci est dans l’immédiat important pour la tolérance du traitement mais également dans ses suites. Arrêter de fumer est difficile, vous pouvez être aidé si vous le désirez, parlez en à votre médecin.
La fatigue
Elle est fonction du type d’irradiation et de l’association ou non à une chimiothérapie.
Une perte de poids importante s’accompagne toujours d’une fatigue et d’une fragilité par rapport aux infections, c’est pourquoi il est essentiel que vous soyez vu chaque semaine en consultation pour prévenir cette perte de poids.
En cas de chimiothérapie concomitante le prise de sang hebdomadaire pourra éventuellement détecter une anémie à corriger.
La découverte de la tumeur et son traitement sont des agressions, il peut y avoir une participation dépressive à la fatigue, il est parfois nécessaire que vous soyez aidé sur le plan psychologique.