Le cancer du col occupe le 6ème rang des cancers féminins. Son incidence augmente avec l'âge, et atteint son maximum vers l'âge de 60 ans. En France, environ 3500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Le cancer du col de l'utérus concerne toutes les femmes. 

Le rôle du papillomavirus humain (HPV) :

Dans la plupart des cas, il est lié à une infection par le papillomavirus humain (HPV) dont il existe plusieurs formes. Le dépistage par un frottis cervico-vaginal régulier tous les 3 ans est indispensable dès l’âge de 25 ans. A partir de l’âge de 30 ans, le frottis peut être remplacé par la recherche locale d’HPV tous les 5 ans si le test précédent était négatif. Ce dépistage est pris en charge par l’assurance maladie.

La vaccination contre les infections à HPV est recommandée pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans. Si elle n’a pas été effectuée, elle peut être rattrapée jusqu’à 19 ans. A noter que la vaccination ne protège pas contre tous les types d’HPV et donc le frottis et/ou test HPV restent indispensables.

Une consultation HPV est disponible à l’HEGP. Parlez-en avec votre oncologue radiothérapeute .

D’autres facteurs favorisent l'apparition de la maladie : La précocité des premiers rapports sexuels, la multiplicité des partenaires, le tabagisme (les fumeuses ont un risque 2,4 fois plus important), certains déficits immunitaires (traitement immunosuppresseur, infection par le VIH). 

La contraception orale ou locale ne favorise pas le cancer du col de l'utérus.

 

Quels sont les symptômes du cancer du col ?

Le cancer du col de l'utérus se développe en général lentement ; il est précédé par une phase pré-cancéreuse, suffisamment longue (plusieurs mois à plusieurs années) expliquant l’intérêt du dépistage.

Les symptômes qui donnent le plus souvent l'alerte sont des saignements vaginaux, survenant en dehors des règles, volontiers déclenchés par les rapports sexuels. Parfois, les symptômes sont limités à des pertes vaginales banales, à une pesanteur pelvienne ou à une anémie inexpliquée. La découverte du cancer peut être fortuite, à partir d'un frottis suspect.

Quel bilan doit-on effectuer lorsqu'un cancer du col est suspecté ?

Un bilan complet vous est alors prescrit ; il permet :

  • D'être sûr du diagnostic de cancer en prélevant et analysant un morceau de la tumeur par biopsie lors de la consultation si la tumeur est visible lors de l’examen gynécologique, ou par conisation (retrait d’un morceau du col sous anesthésie générale de courte durée) si la tumeur est invisible mais le frottis anormal.
  • De préciser le type de cancer. Il existe 2 sortes principales de cancer : les cancers épidermoïdes siégeant sur la muqueuse externe du col et les adénocarcinomes siégeant plus volontiers dans l'endocol. La biopsie permet aussi la recherche d’HPV (p16).
  • De voir si la tumeur est localisée, si elle atteint les organes de voisinage (vagin, vessie, rectum), les ganglions voire d'autres organes à distance. On a recours à l'IRM pelvienne et au petscan. La vessie peut être examinée directement à l'aide d'une optique souple (cystoscopie).
  • De vérifier le bon fonctionnement de votre organisme (cœur, foie, rein, maladies associées…) et votre aptitude à tolérer le traitement nécessaire.