Le but du dépistage est de détecter le cancer de la prostate à un stade précoce, au moment où il n'existe pas encore de signe clinique. Le diagnostic précoce permet de proposer un traitement à un stade où la maladie est curable.
Le dépistage du cancer de la prostate est le plus souvent proposé de manière individuelle, par les médecins traitants ou les urologues, sous forme d'un toucher rectal et d'un dosage du PSA, chez les hommes de plus de 50 ans, ou plus tôt en cas d'antécédent de cancer de la prostate chez un homme plus jeune dans la famille.

 

Comment confirmer le diagnostic de cancer de la prostate ?

Le cancer de la prostate est suspecté devant une anomalie au toucher rectal ou en cas d'élévation du taux de PSA. La confirmation du diagnostic par plusieurs biopsies prostatiques est nécessaire afin de confirmer la présence de cellules cancéreuses et d'envisager la prise en charge thérapeutique la plus adaptée pour chaque patient.
Cette biopsie prostatique se pratique par voie trans-rectale, sous contrôle échographique et sans anesthésie générale ni besoin d'hospitalisation.

 

Quels sont les éléments permettant d'évaluer le pronostic de la maladie ?

Il existe plusieurs formes de cancers de prostate, dont le pronostic et la gravité dépendront de l'age du patient, du taux de PSA lors du diagnostic, du degré d'agressivité des cellules cancéreuses, de la taille et de l'extension de la tumeur. Tous ces éléments permettront de proposer à chaque patient le traitement le plus adapté à sa situation.
Le taux de PSA : un taux inférieur à 10 ng/ml est considéré comme de bon pronostic. Un taux supérieur à 20 ng/ml nécessite une surveillance plus attentive ; entre les deux, la situation est de pronostic intermédiaire.
L'agressivité des cellules tumorales : elle est appréciée selon des critères précis et décrite selon la classification de Gleason, du nom du médecin qui l'a décrite. Cette classification va de deux à dix, les tumeurs de Gleason inférieur à 7 étant considérées comme de meilleur pronostic.
La taille et l'extension de la tumeur : le nombre de biopsies envahies par la tumeur, l'envahissement des deux lobes, l'extension au-delà de la capsule prostatique, l'extension aux ganglions lymphatiques ou l'existence de métastases à distance sont autant de facteurs pronostiques plutôt défavorables.

 

Quels sont les examens complémentaires que votre médecin peut demander ?

Avant de proposer un traitement, il est parfois nécessaire de demander un bilan afin de déterminer si la maladie cancéreuse est confinée à la prostate, si elle dépasse la capsule prostatique et si elle s'étend aux ganglions ou dans les os. Les principaux examens permettant de déterminer l'extension loco-régionale (franchissement de la capsule et mise en évidence de ganglions da ns le pelvis) sont le scanner abdomino-pelvien et l'imagerie par résonance magnétique (IRM). L'extension osseuse est quant à elle appréciée par la scintigraphie osseuse. Ces examens ne sont pas systématiques et seront demandés au cas par cas en fonction des différents facteurs pronostiques.