Au décours de la curiethérapie

Vous pouvez présenter une infection, urinaire ou prostatique. Cette complication arrive chez 2% environ des patients. Une analyse d’urine et un antibiotique seront alors prescrits par votre médecin.
Vous pouvez présenter des difficultés à uriner, voire exceptionnellement un blocage complet. Cette complication est exceptionnelle, et en cas d’urgence, allez dans l’hôpital le plus proche et contactez-nous. En cas de troubles urinaires, utilisez le traitement qui vous a été prescrit dès le début des signes urinaires.
Dans les 4 à 6semaines qui suivent l’application, les patients urinent souvent plus d’une fois toutes les deux heures (40% des cas).
Les blocages totaux sont exceptionnels (moins de 3%). Ces signes durent en moyenne 4 mois, puis disparaissent complètement. Pour certains, ces signes durent plus longtemps, mais finissent toujours par disparaître.

A moyen et long terme

Des poussées de troubles urinaires sont possibles. La plus classique se situe 18 mois environ après l’application. Les signes réapparaissent parfois identiques à ceux des premiers mois. Ils disparaissent spontanément, mais la reprise d’un traitement médical est souhaitable. Parfois, le PSA va lui aussi augmenter sans gravité.

Les troubles rectaux peuvent aussi survenir. Ils sont rares et le plus souvent seulement gênants, quelques sensations de brûlures ou de prurit, des faux besoins. Parfois, exceptionnellement, des hémorragies ou des douleurs plus importantes peuvent apparaître.
Des traitements médicaux existent.
Dans les premières semaines après l’implantation des grains, le volume de l’éjaculât (liquide spermatique) diminue fortement. A terme, il est observé une presque disparition de cet éjaculât, sans que ce phénomène ait d’incidence sur le déroulement des rapports sexuels. Dans les semaines qui suivent l’implantation, le patient peut noter une « hémospermie » (sang dans le sperme, qui prend alors le plus souvent une couleur brunâtre).

Le risque d’impuissance après un traitement par curiethérapie prostatique n’est pas nul, même si l’on considère qu’il s’agit de l’une des techniques de traitement de cancer de la prostate les moins agressives pour la sexualité des patients. Dans de rares cas, il peut être observé des impuissances brutales juste après l’implantation. Elles sont susceptibles de récupérer après une période plus ou moins longue.

A long terme (mois ou années), il est admis qu’une impuissance progressive peut s’installer dans environ un tiers des cas. Il s’agit souvent d’impuissances partielles pour laquelle un traitement médical est efficace dans la majorité des cas.
Les modifications du sperme, en quantité tant qu’en qualité, sont habituellement telles que toute procréation est hautement improbable. Cependant, quelques rares cas ont été signalés de patients ayant pu avoir des enfants après curiethérapie prostatique. Ce point doit être connu pour prendre les précautions adéquates si besoin.

Complications graves ou exceptionnelles ?

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication, lié soit à l’anesthésie qui est nécessaire, soit à l’implantation proprement dite. Parmi ces complications, notons le risque de sténose de l’urètre, qui peut nécessiter une résection pour prévenir une rétention urinaire (impossibilité de vider sa vessie). Ce risque ne dépasse pas quelques %.

La surveillance après le traitement :
Vous serez suivi en alternance par votre urologue et par le médecin radiothérapeute. Deux mois après l’implantation, un premier bilan de la situation est effectué avec la pratique d’un scanner (destiné à finaliser la dosimétrie) et une première consultation. Vous serez ensuite régulièrement suivi, à des intervalles de 2 à 3 mois la première année, en fonction des symptômes présentés. En règle générale, la surveillance est ensuite effectuée tous les 6 mois. Elle est essentiellement basée sur l’interrogatoire du patient, un examen clinique et un dosage du PSA.